Les Aragonais

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Aragonais
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Unité italienne

Palerme passa d’un souverain à l’autre de la dynastie aragonaise : Jacques IIFrédéric III d’Aragon et l’île fut déchirée par les rivalités entre les familles nobles comme les Ventimiglia, les Alagona et les Chiaramonte, qui se disputèrent le pouvoir dans les terres occidentales de la Sicile.
Les traces artistiques de la période aragonaise se retrouvent à Palerme dans quelques palais.
Le commerce avec Gênes et avec l’Espagne se fit important, notamment dans l’échange de matières premières et de produits artisanaux.

La domination espagnole

En 1494, à la mort du roi Martin, la Sicile est annexée à l’Espagne et Palerme devient le siège des Viceré, les gouverneurs auxquels était confié le pouvoir dans l’île, partagé entre les barons.
Ils firent expulser les juifs, instituer le Saint Office, et accrurent les privilèges des nobles. Toutefois la ville connue un renouveau artistique et la construction de somptueux édifices publics comme l’église Saint-Joseph, le théâtre du Spasimo et la nouvelle organisation scénographique de la Porte Neuve (Porta Nuova), tout cela proportionnellement à de lourdes taxes.

Après Ferdinand d’Aragon, le gouvernement le plus de tyrannique fut celui de Charles V, de la dynastie des Habsbourgs d’Espagne, et de son fils Philippe II. Ils exercèrent le pouvoir de loin en se servant des barons, lesquels s’entouraient de « bravacci » pour exercer leur arrogance.

Santa Maria della Catena, Palermo

Santa Maria della Catena, Palermo

Cependant, la ville s’enrichit, surtout au bénéfice des nobles. La rue Maqueda fut ouverte, comme la scénographique intersection des Quattro Canti (Quatre Chants), des statues élevées en l’honneur des souverains comme celle de Charles V Place de Bologne. Des murs robustes et des bastions furent construits pour la défense du territoire.

Sous les Espagnols, la population passa de 30 000 habitants au milieu du XVe siècle à 135 000 à la veille de la peste de 1656.
Aux XVIe et XVIIe siècles, Palerme se pare de nombreux monuments de style baroque dont beaucoup sont encore intacts de nos jours. En 1648 éclate une émeute de la faim : les artisans obtiennent de nouveaux privilèges.

Les Bourbons

Impliquée dans les guerres européennes entre la France, l’Autriche et l’Espagne, en 1713 avec le traité d’Utrecht, la Sicile passait à Vittorio Amedeo II de Savoie pour une brève période, revenant aux Bourbons en 1734 avec Charles III, roi du Royaume des Deux-Sicile. Sous ce monarque la ville vit croît et développe l’industrie, l’industrie du bâtiment et le commerce.
Les Bourbons unissent la Sicile au royaume de Naples en 1734, Palerme devient juste une ville de province, la cour royale se trouvant à Naples. La ville et ses palais tombent en désuétude.

Quattro canti, Piazza Vigliena, Palermo

Quattro canti, Palerme

Ensuite le pouvoir passa à son fils Ferdinand, mal aimé des Palermitains, mais en 1798 les évènements de la révolution française forcèrent le souverain à se réfugier à Palerme.
Ente 1820 et 1848 la Sicile fut impliquée dans les mouvements révolutionnaires qui virent dans le 12 janvier des 1848 des insurrections populaires commandées par Giuseppe la Masa qui proclama la monarchie constitutionnelle. Ils résistèrent jusqu’en 1849.
Les Bourbons reprirent le pouvoir en bombardant les villes siciliennes (le roi Ferdinand IV dit « Roi Bombe ») qu’ils auraient maintenu jusqu’au débarquement de Garibaldi.
En 1860, ce dernier avec l’Expédition des Milles et la révolte du 4 avril de Francesco Risi, entrait triomphalement à Palerme le 27 mai. Après les batailles victorieuses dans l’île et avec le plébiscite de 1860, la Sicile choisit l’annexion à l’Italie qui se constitua en royaume en 1861.

Histoire de Palerme