Corleone est associée dans l’imaginaire collectif aux familles mafieuses, ayant en effet été longtemps un fief de bandits, en particulier dans les années 1980, avec les sanguinaires Toto Rina et Provenzano. Cette image reste collée à la ville en raison de la saga du Parrain de Coppola, malgré la volonté des habitants de s’en défaire. De fait, rien n’évoque ici la saga cinématographique, mis à part les cocktails ou liqueurs « il padrino » (le parrain en italien), et les affiches du film épinglées dans les bistrots.

Bien que d’origine très ancienne, Corleone n’a pas un patrimoine très attractif, bien que le site se distingue pour sa physionomie, avec la crête rocheuse, les deux rochers forteresse, sa cascade, et le parc naturel plus au nord.

Visite de Corleone

Sur un territoire fréquenté depuis le néolithique et l’antiquité, Corleone fut une ville byzantine, puis arabe et normande, située dans un bassin protégé en grande partie par une crête de roches calcaires.
Le cœur historique garde les traces de son origine sarrasine, avec un quartier de ruelles sinueuses et étroites.

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Deux rochers de Corleone sont couronnés par les vestiges de deux forteresses, avec au sud-est la tour de guet sarrasine (IXe siècle) et les restes du château Soprano. Plus près du centre, le rocher côté sud-ouest est occupé par les restes d’un autre château médiéval et l’ermitage franciscain.
Près du pied du premier, la « cascade des deux rochers » (Cascata delle Due Rocche) est un joli site naturel le long d’un torrent, avec sa petite cascade haute de 4 mètres, son petit lac et des restes d’un aqueduc médiéval. On peut rejoindre les lieux par des ruelles depuis la ville, en passant par l’église de la Madonna delle due rocche.

Le musée municipal Pippo Rizzo présente une collection archéologique avec des pièces comme la « Pietra Miliare » portant la plus ancienne inscription latine de Sicile (252 avant J.-C.), des restes de mosaïque romaine, des statues votives, etc.

La ville se distingue avec ses « cent églises », dont le couvent des Capucins, le monastère de San Salvatore (XVIIIe), l’église San Agostino du XIVe et l’église San Domenico du XVIe.
La cathédrale San Martíno fut construite en 1382 sur une structure plus ancienne, agrandie entre les XVe et XVIIe, avec une coupole décorée de fresques de Carmelo Sarpiatra du XVIIIe siècle.

Palais de Ficuzza et réserve naturelle

18 km au nord-est de Corleone, le palais royal de Ficuzza a été construit entre 1799 et 1807 à l’initiative du roi Ferdinand III de Sicile, en tant que pavillon de chasse. Celui-ci quitta en effet Naples en 1799 suite aux conquêtes des armées révolutionnaires françaises. Il fit aussi édifier à la même époque le palais chinois de Palerme.
Le roi vécut ici sans interruption de 1810 à 1813.
Ce palais peut se visiter depuis 2009.

Malgré une période de chasse excessive et d’abattage pendant la seconde guerre mondiale, les bois du parc sont désormais intégrés à une réserve naturelle protégée (Bosco della Ficuzza, Rocca Busambra, Bosco del Cappelliere e Gorgo del Drago).
On y trouve diverses espèces de chênes. Le parc compte aussi nombre de prairies, pâturages, étangs (gorgo Lungo, gorgo del Drago, gorgo Tundo), massifs rocheux, et de nombreuses espèces animales.
On y découvre de jolis sites, dont la Rocca Busambra, sommet des monts Sicanes atteignant les 1673 mètres (désignés comme les « Dolomites siciliens »), le pulpito del re (trône du roi), rocher taillé avec un escalier et un trône, le Gole del Drago, un canyon naturel, ou des cascades (en savoir plus sur la page consacrée à la réserve du bois de Ficuzza).

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Catégorie Monts Sicanes